ELIR 1 | 2018
ÉTUDES DE
LINGUISTIQUE IBÉRO-ROMANE
EN HOMMAGE À
MARIE-FRANCE DELPORT
José Vicente Lozano (éd.)
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Première édition:
José VICENTE LOZANO (éd.) : Études de Linguistique Ibéro-romane en hommage à Marie-France Delport (Collection ELIR, 1), Rouen, Publications électroniques de l'Eriac – LIbeRo, 2018
CD-Rom: pdf 437 p. 24x16 cm.
ISBN : 978-2-919501-05-2
Avant-propos en pdf (p. 7-9) | Table des matières en pdf |
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Résumés / Resúmenes
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I. Épistémologie |
Luis CORTÉS RODRÍGUEZ |
Cet article, fait état de l’engouement de la recherche sur l’oralité en espagnol, à partir de la deuxième moitié du XXe siècle, sur trois périodes : 1950-1985, dans les pas des pionniers Criado de Val et Beinhauer (l’emprise des actes de langage, la limitation à l’étude de l’oral spontané), 1986-1999 (l’étoffement des objets de recherche : discours politiques, langage publicitaire, entre autres ; le foisonnement des congrès, des revues et des équipes spécialisés ; la consolidation des approches théoriques et de l’outillage méthodologique), 1999-2015 (une recherche hautement productive qualitativement et quantitativement, de nouvelles perspectives comme l’Analyse critique du discours chez les linguistes latino-américains). * Este artículo da cuenta del desarrollo de la investigación sobre la oralidad en español, desde la segunda mitad del siglo XX, a lo largo de tres períodos consecutivos: 1950-1985, tras la huella de los pioneros Criado de Val y Beinhauer (influencia de los actos de habla, limitación al estudio del habla espontánea), 1986-1999 (multiplicación de los objetos de investigación: discursos políticos, lenguaje publicitario, entre otros; proliferación de congresos, revistas y equipos especializados, consolidación de los enfoques teóricos y de la metodología), 1999-2015 (investigación altamente productiva cualitativa y cuantitativamente; nuevas perspectivas como el Análisis crítico del discurso en Latinoamérica). |
Eugenio MARTÍNEZ CELDRÁN |
Dans le domaine de la phonétique et des apports de la phonétique expérimentale, cet article passe en revue l’évolution de la recherche contemporaine à propos de questions emblématiques qui pointent déjà dans les travaux de Tomás Navarro Tomás : la considération de la sonorité et des prétendues fricatives voisées de l’espagnol ainsi que le paramétrage de l’accentuation et de l’intonation dans cette même langue. * En el ámbito de la fonética y los aportes de la fonética experimental, este artículo revisa la evolución de la investigación contemporánea sobre temas emblemáticos del español, que ya trató Tomás Navarro Tomás, de manera más o menos acertada: la consideración de la sonoridad y las supuestas fricativas sonoras de la lengua española, así como la caracterización de la acentuación y de la entonación en este mismo idioma. |
Klaus ZIMMERMANN |
Dans le domaine de l’historiographie linguistique, depuis les années 1990, on constate l’essor des travaux portant sur la linguistique missionnaire : les linguistes missionnaires étaient des évangélisateurs européens dans les anciennes colonies. Ils nous ont légué un nombre important d’œuvres grammaticales ou lexicographiques, à partir de 1547, année où Fray Andrés de Olmos écrit son Arte de la lenguamexicana. Ces auteurs décrivent, souvent de manière épilinguistique, de nombreuses langues vernaculaires, dont certaines ont maintenant disparu. Les linguistes missionnaires ont dû adopter des méthodes novatrices d’élicitation, d’analyse et de présentation de leurs résultats. Fortement marqués par leur contexte glottopolitique et interculturel, ils ont notamment mené des démarches empiriques et analytiques, moyennant quoi ils sont devenus des précurseurs du structuralisme et de la linguistique appliquée. * Dentro de la historiografía lingüística, se ha forjado una rama centrada en lo que se ha dado en llamar Lingüística Misionera: a partir de la labor de evangelizadores europeos en las antiguas colonias se nos ha legado un número importante de obras gramaticales o lexicográficas, empezando por el Arte de la lengua mexicana de Fray Andrés de Olmos, (1547). En ellas se describen, a menudo epilingüísticamente, numerosas lenguas vernáculas, algunas de ellas hoy desaparecidas. Los lingüistas misioneros tuvieron que adoptar métodos empírico-analíticos hasta entonces desconocidos para la elicitación, el análisis y la presentación de sus resultados, por lo que se les puede considerar como precursores del estructuralismo y de la lingüística aplicada, aun estando muy marcados por su contexto glotopolítico e intercultural. El estudio historiográfico de toda esa producción se ha puesto en boga a partir de los años noventa del siglo pasado. |
II. Morphosyntaxe |
Jack SCHMIDELY |
Dans ce travail sont exposées des considérations sur la/les deixis (interlocutive, personnelle, spatiale et temporelle) en langues espagnole et française.
* En este trabajo se abordan distintas manifestaciones de la(s) deixis (interlocutiva, personal, espacial y temporal) en los idiomas español y francés. |
Bernard DARBORD et César GARCÍA DE LUCAS |
La transcription graphique du langage parlé présente, en espagnol comme dans toutes les langues, des difficultés spécifiques. Le présent travail s’efforce d’étudier les différents aspects du problème, dans une perspective diachronique et synchronique, en abordant en particulier la question du signifiant et du signifié de l’impératif et de l’infinitif, tant sur le plan de la phonétique, de la graphie et de la morphosyntaxe.
* La transcripción gráfica de la lengua hablada presenta, en español como en todas las lenguas, dificultades específicas. Este artículo trata de estudiar los diferentes aspectos del problema, desde una perspectiva diacrónica y sincrónica, abordando en particular la cuestión del significante y del significado del imperativo y del infinitivo, tanto en lo que concierne aspectos fonéticos, como ortográficos o morfosintácticos. |
Sophie SARRAZIN |
L’objectif de cet article est de montrer comment évolue le regard de Nebrija sur les formes verbales du castillan à partir d’un corpus regroupant les quatre ouvrages grammaticaux majeurs du grammairien humaniste, à savoir : i) la première édition (1481) des Introductiones latinae, où les paradigmes latins sont glosés par des formes verbales romanes ; ii) la version bilingue de cette grammaire latine, les Introducciones latinas contrapuesto el romance al latín, publiée aux alentours de 1486 ; iii) la aujourd’hui célèbre Gramática de la lengua castellana de 1492 ; iv) l’édition de 1495 des Introductiones latinae, où formes verbales latines et formes verbales espagnoles sont présentées en vis-à-vis. Deux aspects du traitement du verbe sont abordés dans cette étude : celui de la prise en compte et de la classification des temps composés, d’une part, celui du traitement des marqueurs modaux, d’autre part, marqueurs modaux qui, dans la tradition grammaticale latine, accompagnent systématiquement les tiroirs du subjonctif et de l’optatif. L’examen de ces deux questions conduit à conclure que chaque édition constitue une étape dans le traitement du verbe castillan, que Nebrija s’y montre de plus en plus attentif au fonctionnement réel des tiroirs romans et qu'il cherche à mettre en évidence la cohérence interne du système verbal espagnol. * El objetivo de este artículo es mostrar cómo evoluciona la perspectiva de Nebrija sobre las formas verbales del castellano, a partir de un corpus de cuatro obras gramaticales, que son también hitos de la gramática humanista, a saber: i) la primera edición (1481) de Introductiones latinae, donde los paradigmas latinos son glosados por las formas verbales romances; ii) la versión bilingüe de esta gramática latina, las Introducciones latinas contrapuesto el romance al latín, publicada alrededor de 1486; iii) la hoy célebre Gramática de la Lengua castellana de 1492; iv) la edición de 1495 de Introductiones latinae , donde se presentan formas verbales en latín y formas verbales en español en la página opuesta. En este estudio se abordan dos aspectos del tratamiento lingüístico de los verbos: por un lado, la consideración y clasificación de los tiempos compuestos, por otro, el tratamiento de los marcadores modales que, según la tradición gramatical latina, acompaña sistemáticamente a las categorías del subjuntivo y del optativo. El examen de estas dos cuestiones nos permite llegar a concluir que cada edición constituye una etapa evolutiva más desarrollada en el tratamiento del verbo castellano, y que Nebrija acaba centrándose en el funcionamiento propio de las categorías verbales románicas, poniendo de relieve la coherencia la interna del sistema verbal español. |
Olivier IGLESIAS |
Ce travail, en s’appuyant dans un premier temps sur des travaux générativistes, prétend essayer d’expliquer les possibilités théoriques de placement du clitique dans des constructions présentant des complexes verbaux coordonnés comme dans « Quiero buscarla y encontrarla » et, ensuite, observer ce qui se passe dans des productions réelles. Pour cela, on suivra la méthode idiolectale, proposée par Barra-Jover (2012) car il a été plusieurs fois remarqué dans les précédents travaux sur le sujet qu’il existait une forte variation inter-idiolectale. Les résultats de cette analyse de quatre idiolectes révéleront d’abord qu’il existe de fortes disparités inter-idiolectales. De plus, on constatera que l’on peut rencontrer des systèmes relativement stables avec de fortes régularités mais également des systèmes plus instables, ce qui pourrait confirmer l’existence de variantes « visibles » et « invisibles » (Barra-Jover 2009 et 2011). * Este artículo, basado inicialmente en trabajos generativistas, pretende explicar las condiciones en que aparecen clíticos en construcciones que presentan complejos verbales coordinados como en “Quiero buscarla encontrarla”, y esto a partir de enunciados reales. Para ello, se adoptará el método idiolectal, propuesto por Barra-Jover (2012) ya que, en varios trabajos anteriores sobre este tema, se ha señalado la existencia de una gran variación interidiolectal. Los resultados de este análisis de cuatro idiolectos revelarán primero que existen grandes disparidades interidiolectales. Además, se verá que se pueden encontrar sistemas relativamente estables pero también sistemas que resultan más inestables, lo que podría confirmar la existencia de variantes “visibles” e “invisibles” (Barra-Jover 2009 y 2011). |
José VICENTE LOZANO |
À partir d’exemples extraits, pour la plupart, de séries TV hispano-américaines, notamment de la série colombienne Vecinos, on traitera tout d’abord des conditions d’emploi des énoncés recevant une interprétation hypothétique, dans lesquels apparaît le subordonnant donde, qui y serait dépourvu de son sens locatif. Ensuite on tentera de démontrer que la nature de donde est en fait immuable, indépendamment de l’emploi que l’on en fasse. Dans ce dessein on se tiendra aux postulats de la linguistique du signifiant et à des critères sémasiologiques, phonético-phonologiques et cognématiques. En conclusion, donde sert toujours à représenter un espace psychique, même si l’ensemble énoncé est susceptible d’être interprété comme une hypothèse, à cause de l’interaction dans le discours des constituants de l’ensemble et de leur contexte.
* A través de una muestra de ejemplos, en su mayor parte extraídos de series televisivas hispanoamericanas y principalmente de la serie colombiana Vecinos, se estudiarán en primer lugar las condiciones de uso de enunciados en que aparece el subordinante donde y de los que resulta una interpretación hipotética, al margen de los usos identificados como propiamente locativos de donde. En segundo lugar se demostrará que la naturaleza de donde es inmutable cualquiera que sea su uso, ateniéndonos a los presupuestos de la lingüística del significando, y a criterios semasiológicos, fonético-fonológicos y cognemáticos. Como se verá en la conclusión, donde, en sí, siempre sirve para representar un espacio psíquico, aunque contextualmente el conjunto enunciado pueda recibir una interpretación hipotética, por la interacción de sus constituyentes en el discurso y de su contexto. |
Carmen BALLESTERO DE CELIS El modo en las subordinadas sustantivas dependientes de predicados que expresan desconocimiento: ¿una cuestión de compromiso? (p. 195-207) |
L’explication du mode comme dépendant du verbe principal ne peut pas rendre compte de la sélection modale opérant dans certaines subordonnées dans lesquelles cette sélection est libre, dans la mesure où elle ne dépend pas du prédicat de la proposition dite principale. Tel est le cas de la construction suivante : No sabía que llegabas / llegaras hoy. L’alternance modale dans les propositions subordonnées substantives dépendant de verbes qui indiquent un certain degré d’ignorance ou dans les subordonnés dépendant de prédicats qui signifient une connaissance modifiée par des modalisateurs négatifs est généralement expliquée par l’engagement du locuteur envers la vérité ou la non-vérité de l’énoncé. En d’autres termes, lorsque le locuteur essaie de communiquer la vérité de la proposition contenant l’assertion, même si le sujet ne le fait pas, il utilise l’indicatif, au contraire, le subjonctif est utilisé lorsque le locuteur ne veut pas prendre en charge l’assertion. Cette explication est toutefois insuffisante car elle n’explique pas l’alternance modale dans tous les contextes. Pour contrer cette insuffisance explicative, on fait souvent appel à la « neutralisation » de l’opposition modale dans les cas où l’engagement envers la vérité n’est plus un critère pertinent. Dans cet article on part du principe que l’alternance modale est signifiante dans tous les contextes, et qu’il faut donc établir les facteurs qui conduisent à l’emploi d’un mode ou de l’autre. Une étude de corpus permet d’identifier la personne et le temps du verbe principal en tant qu’éléments déterminants du choix modal : lorsque le verbe principal est conjugué à la première personne et le temps verbal renvoie à un contexte temporel passé, les formes subjonctives sont davantage utilisées dans la subordonnée. D’une part, compte tenu du fait que le locuteur est l’être du discours auquel est attribuée la prise en charge de l’énoncé et son énonciation, et qu’il est donc présenté comme le responsable ultime de l’information transmise et, d’autre part, que le passé est l’espace temporel de ce qui est révolu et de ce qui est présupposé, il semble naturel de relier la sélection modale opérée dans ces subordonnées à la nature des informations transmises. Tout porte à croire que, au-delà de l’engagement ou le non-engagement du locuteur envers la vérité de la proposition, ce qui explique la sélection modale dans les subordonnées substantives dépendant de prédicats exprimant l'ignorance est le statut de l’information qui y est transmise, à savoir : si le locuteur présente cette information comme nouvelle, il emploiera des formes que la tradition appelle indicatives, mais s’il la considère comme étant présupposée, il emploiera des formes subjonctives. * La explicación del modo como un desarrollo automático del verbo superior es incapaz de dar cuenta de la selección modal que se opera en determinadas subordinadas en las que dicha selección es libre, en la medida en que no depende del predicado de la llamada oración principal. Tal es el caso de la construcción siguiente: No sabía que llegabas / llegaras hoy. La alternancia modal en oraciones subordinadas sustantivas que dependen de verbos que indican desconocimiento o en subordinadas dependientes de predicados que significan conocimiento cuando están modificados por inductores negativos se explica generalmente por el compromiso que asume o no el hablante sobre la verdad de la proposición. Dicho de otra manera, cuando el hablante pretende comunicar la verdad de la proposición aseverada, aunque no lo haga el sujeto, emplea el indicativo, de manera opuesta, el subjuntivo se utiliza cuando el hablante no quiere asumir ninguna responsabilidad sobre la aserción. Esta explicación se revela sin embargo insuficiente, pues no consigue explicar la alternancia modal en todos los contextos. Esta insuficiencia explicativa hace que se recurra a la “neutralización” de la oposición modal para explicar aquellos casos en los que el compromiso con la verdad deja de ser un criterio pertinente. Este artículo surge de la convicción de que la alternancia entre ambos modos es significante en todos los contextos, lo que incita a reflexionar sobre los factores que llevan a la utilización de un modo u otro. Un estudio de corpus permite identificar a la persona y al tiempo del verbo principal como factores determinantes: cuando el verbo principal está conjugado en primera persona y en un tiempo capaz de hacer referencia a un contexto temporal pasado se da un mayor empleo de formas subjuntivas en la subordinada. Si por una parte se tiene en cuenta que el locutor es el ser del discurso al que se atribuye la responsabilidad del enunciado y la enunciación de este, y que por tanto, se presenta como responsable último de la información que se vehicula y, por otra parte, que el pasado es el espacio temporal de lo ya ocurrido, y de lo que por ende se puede presuponer, parece natural relacionar la selección modal operada en estas subordinadas con la naturaleza de la información transmitida; Todo lleva a pensar que más allá del compromiso asumido o no por el hablante sobre la verdad de la proposición lo que explica la selección modal en las subordinadas sustantivas dependientes de predicados que expresan desconocimiento es el estatus de la información que en ellas se vehicula, en otras palabras, si el locutor presenta esta información como nueva, empleará formas que la tradición denomina indicativas, ahora bien, si la considera presupuesta, empleará formas subjuntivas. |
III. Parémiologie |
Alexandra ODDO |
Cette étude se propose d’étudier l’autonomie des proverbes dans un contexte discursif, à la mesurer dans les domaines de la syntaxe (statut des propositions dans les syntagmes, indépendance, mobilité et déplacement des propositions au sein d’un texte) et de la sémantique (généricité, polyphonie et échoïcité). Particulièrement intéressantes dans cette étude aussi, les contraintes typographiques qui pèsent sur le proverbe seront largement étudiées afin de mieux comprendre des éléments essentiels à la compréhension du système : insertion dans le discours ou encore présence de la polyphonie dans le texte. L’autonomie constitue-t-elle une propriété de ces énoncés lorsqu’ils sont insérés dans le discours ? L’observation des résultats obtenus grâce à la consultation des corpus doit permettre d’analyser la traduction syntaxique et typographique de la présence d’un discours second dans les séquences observées. Ou comment, dans un contexte discursif, ces données peuvent être, lorsqu’elles sont présentes, des indicateurs de polyphonie et d’échoïcité, et inversement, lorsqu’elles sont absentes, la preuve d’une prise en charge de l’argument d’autorité par leur énonciateur * En este trabajo se propone un estudio de la autonomía de los proverbios en un contexto discursivo, en el ámbito de la sintaxis (estatuto de oraciones y sintagmas, independencia, movilidad y ubicación de las proposiciones dentro de un texto) y en el de la semántica (genericidad, polifonía y ecoicidad). Se prestará también especial atención a las restricciones tipográficas que condicionan los proverbios y permiten comprender mejor los elementos esenciales del sistema: la inserción en el discurso o la presencia de la polifonía dentro del texto. ¿Es la autonomía una propiedad de este tipo de enunciados cuando se insertan en el discurso? La observación de los resultados obtenidos a través de la consulta de corpus avala la presencia de un discurso secundario en los enunciados estudiados lo que se manifiesta sintáctica y tipográficamente. Y se ve cómo, en un contexto discursivo dado, los datos pueden ser, cuando están presentes, indicios de polifonía y ecoicidad, o por el contrario, cuando están ausentes, se ratifica el hecho de que el enunciador asume un argumento de Autoridad. |
Sonia FOURNET-PÉROT |
Ce travail aborde un phénomène susceptible d’affecter la parémiologie, ici espagnole, et d’en menacer l’intelligibilité, voire l’efficacité : l’ambiguïté. Par l’énonciation d’une séquence proverbiale, un locuteur tente d’influencer l’action physique ou psychique de son interlocuteur. Explicitation d’un préconstruit culturel (Grize) ou topos (Anscombre & Ducrot), un proverbe est en effet porteur d’un schéma argumentatif menant à un acte directif et induisant de ce fait un raisonnement de nature préventive ou argumentative. Pour qu’un énoncé proverbial soit pertinent (Sperber & Wilson) – autrement dit pour qu’il mène à la bonne interprétation tout en minimisant les efforts de traitement –, son signifiant doit être porteur d’un signifié unique. Or, il est des proverbes dont la lecture peut être double et dont l’interprétation et l’usage pourraient, en conséquence, s’avérer problématique. On ne s’attardera pas sur les proverbes d’expression indirecte véhiculant à la fois un sens transparent et un sens opaque, puisque chacun d’entre eux révèle une même logique interne (« Tanto va el cántaro a la fuente que al fin se rompe » condamne l’insistance excessive, que l’on opte pour un déchiffrage compositionnel ou métaphorique de la structure gnomique). L’ambiguïté qui fait l’objet de cette étude, donne naissance, quant à elle, à des processus argumentatifs distincts conduisant naturellement à des actes directifs également distincts (« Mudanza de tiempos, bordón de necios » préconise-t-il de ne pas parler du temps qu’il fait ou de ne pas croire que le temps qui passe est source de changement ? ), voire contradictoires (« Gota a gota el mar se apoca » conseille-t-il la tempérance ou la persévérance ? ). Le message des proverbes pouvant être qualifiés d’ambigus est ainsi l’objet d’une tension sémantique insoluble en langue (c’est-à-dire hors contexte) et subordonnée à l’interprétation de l’énonciateur. Il s’agira ici de présenter une première approche de cette ambiguïté proverbiale que l’auteure qualifie d’organique (circonscription du phénomène et typologie) en s’appuyant à la fois sur les travaux préexistants traitant de la notion d’ambiguïté, sur les explicitations proposées par certains compilateurs au fil des siècles ainsi que sur une observation de l’usage de la matière proverbiale en contexte.
* Este trabajo aborda un fenómeno que probablemente afecte a la paremiología, en español en este caso, y que seguramente amenaza la inteligibilidad, o incluso la efectividad proverbial: la ambigüedad. Con la emisión de un enunciado proverbial, un hablante intenta influir en una acción física o psíquica de su interlocutor. Como preconstrucción cultural explícita (Grize) o como topos (Anscombre y Ducrot), un proverbio es portador, de hecho, de un esquema argumentativo que conduce a un acto directivo y, por lo tanto, induce un razonamiento de naturaleza preventiva o argumentativa. Para que una declaración proverbial sea relevante (Sperber & Wilson), en otras palabras, para llevar a la interpretación correcta y minimizar esfuerzos en su tratamiento, el significante proverbial debe poseer un significado único. Sin embargo, hay proverbios que pueden recibir una lectura doble y, por lo tanto, su interpretación y uso podrían ser problemáticos. La autora no tratará apenas de los proverbios de expresión indirecta que transmiten tanto un significado transparente como opaco, ya que cada uno de ellos revela la misma lógica interna (“Tanto va el cántaro tiene la fuente al fin se rompe”) condena el que se insista con exceso en algo, y esta interpretación resulta tanto si la estructura genómica se descifra compositivamente como si se hace metafóricamente). Cuando sin embargo se da ambigüedad caben distintos procesos argumentativos que naturalmente conducen a actos directivos que son también distintos (“Mudanza de tiempos, bordón de necios” se puede referir tanto a cambios de orden meteorológico como cronológico), incluso esos actos directivos pueden ser contradictorios (“Gota a gota el mar se apoca ”, puede recomendar que uno sea moderado y paciente o, al contrario, que sea perseverantes). El mensaje de proverbios que pueden calificarse de ambiguos es, por lo tanto, objeto de una tensión semántica irresoluble en el ámbito de la lengua (es decir, fuera de contexto) y está subordinada a la interpretación del enunciador. Se tratará aquí de la ambigüedad proverbial desde un primer acercamiento que la autora califica de orgánico, al pretender circunscribir ese fenómeno y su tipología, basándonos tanto en trabajos ya existentes que tratan la noción de ambigüedad, como en las explicaciones propuestas por algunos compiladores de proverbios, a lo largo de los siglos, así como en nuestra propia observación de los usos de la materia proverbial en contexto. |
IV. Sémantique et pragmatique |
Doina REPEDE |
Au cours des dernières décennies, une attention particulière a été portée aux aspects liés à la langue et à son utilisation et, pour cette raison, les verbes de communication sont devenus un objet d'étude pour les linguistes. Cependant, les descriptions de ces unités sont faites à partir d’approches différentes et elles ne sont souvent accessibles qu’aux lecteurs spécialisés. Quant aux dictionnaires, ils présentent des définitions résiduelles de ces verbes, caractérisées principalement par l’énumération de faux synonymes. Notre objectif est d’établir les bases pour la compilation d’un dictionnaire des verbes de transmission d’informations, afin de présenter quelques paramètres servant à la description de ces lexèmes. Il s’agira de paramètres qui permettront de mieux rendre compte des conditions d’emploi des verbes concernés et, par conséquent, ils seront d’une plus grande utilité pour les linguistes travaillant sur le paramétrage du sens en discours. * En las últimas décadas se ha prestado especial atención a los aspectos relacionados con la lengua y su uso y, por ello, los verbos de comunicación se han convertido en un objeto de estudio de los lin- güistas. Las descripciones de estas unidades, no obstante, se realizan desde enfoques diferentes y, muchas veces, son accesibles tan solo a lectores especializados. En cuanto a los diccionarios, estos verbos presentan definiciones residuales, caracterizadas principalmente por la enumeración de falsos sinónimos. El objetivo de la autora consiste en explicar las bases de confección de un diccionario de verbos de transmisión de información, de modo que se presentarán parámetros para una descripción de estos lexemas que esté más acorde con la realidad de su uso y que, por tanto, serán de mayor utilidad para los interesados en conocer sus instrucciones de empleo. |
Carlos MELÉNDEZ QUERO |
Ce travail vise à montrer comment les propriétés inhérentes aux bases lexicales des adverbes évaluatifs sont à l’origine de différentes stratégies argumentatives et d’effets pragmatiques dans les interactions verbales. À partir de l’analyse de trois adverbes disjonctifs à évaluation émotive de l’espagnol (afortunadamente, infortunadamente et desafortunadamente) et en se servant d’exemples tirés du Corpus de referencia del español actual (CREA) et du Macrocorpus de la norma lingüística culta de las principales ciudades de España y de América, l’auteur essaiera d’expliquer que ces signes, servant à offrir une évaluation émotive à orientation favorable ou défavorable des discours, ne sont pas devenus opaques et gardent des traits de leur signification de base qui sont exploités par les hispanophones à des fins commu- nicatives. * Este trabajo tiene como objetivo mostrar cómo las propiedades inherentes a las bases léxicas de los adverbios evaluativos se encuentran en el origen de diferentes estrategias argumentativas y efectos pragmáticos en las interacciones verbales. A partir del análisis de tres adverbios disyuntivos con evaluación emocional en español (afortunadamente, infortunadamente y desafortunadamente) y utilizando ejemplos del Corpus de referencia del de referencia del español actual (CREA) y del Macrocorpus de la norma lingüística culta de las principales ciudades de España y de América, se verá que estos signos, que conllevan evaluación emocional, orientan el discurso favorable o desfavorablemente, pero no se han vuelto opacos y conservan características de su significado básico que son explotadas por los hispanohablantes con fines comunicativos.español actual (CREA) y |
Patricia C. HERNÁNDEZ |
Dans une démarche cognitive, cet article propose une caractérisation du comportement sémantico-pragmatique des syntagmes prépositionnels en / a la mesa, et en el / al volante. À cette fin, on observe le potentiel inférentiel de chacune des séquences étudiées activant des connexions métonymiques basées sur des connaissances partagées : en interaction avec leur environnement linguistique, ces SP fournissent des clés d’accès à une mise en scène de relations spatiales enrichies, du point de vue de la Gestalt, par l’établissement de stratégies cognitives canoniques et d’interactions prototypiques. L’analyse qualitative de 938 énoncés (corpus CREA) permet d’identifier les tendances suivantes : le SP introduit par la préposition en permet de situer des figures animées ou inanimées, en général dans des constructions statives, impliquant, dans le cas de figures + H, l’inférence d’une activité. Une telle inférence est plus marquée dans les SP introduits par la préposition a : en sélectionnant exclusivement les figures + H, ces SP évoquent une plus grande interaction.. * Este trabajo propone una caracterización del comportamiento semántico-pragmático de los sintagmas preposicionales en / a la mesa, y en el / al volante desde una perspectiva cognitiva. Para ello, se observa particularmente el potencial inferencial de cada una de estas secuencias que activan conexiones metonímicas en base al conocimiento compartido: en interacción con su entorno lingüístico, estos SP proveen claves de acceso a una escenificación de las relaciones espaciales enriquecida gestálticamente por la fijación cognitiva de posiciones canónicas e interacciones típicas. El análisis cualitativo de 938 enunciados (corpus CREA) permite identificar las siguientes tendencias: los SP introducidos por la preposición en localizan en sentido amplio figuras animadas o inanimadas en construc- ciones generalmente estativas, generando, en el caso de las figuras +H, inferencias de actividad. Tal inferencia es más marcada en los SP encabezados por la preposición a: seleccionando exclusivamente figuras +H, estos SP evocan la postura típica de una interacción pertinente. |
Ana María MARCOVECCHIO |
Dans différents ouvrages à perspective diachronique, il a été constaté que dans plusieurs langues européennes, l’inventaire des connecteurs concessifs provient des mêmes sources : des constructions disjonctives ; des structures avec des particules scalaires, ou avec des quantificateurs universels et des éléments qui répondent à un schéma volitif ; et aussi des clauses avec des conjonctions temporelles, causales et conditionnelles. Dans cet article, l’auteure s’intéresse aux emplois concessifs de independientemente de en espagnol du Rio de la Plata, afin de dégager des schémas communs dans différentes langues romanes pour l’expression de la concession. On part du principe que, qu’elle soit ou qu’elle ne soit pas paraphrasable par más allá de ou par al margen de, cette locution s’est consolidée en tant que locution conjonctive exprimant la concession par le biais de son contenu signifiant « l’indifférence », lié à l’effet de sens activé en tant que forme conditionnelle de concession polarisée, associée à des expressions nominales, à des infinitifs et à des protases conditionnelles
* En diferentes trabajos con perspectiva diacrónica, se ha encontrado que en varias lenguas europeas, el inventario de los conectores concesivos procede de unas mismas fuentes: construcciones disyuntivas; estructuras con partículas escalares, con cuantificadores universales y elementos que responden a un patrón volitivo; y también cláusulas con conjunciones temporales, causales y condicionales. En este artículo, la autora se concentra en los empleos concesivos de independientemente de (que) en el español rioplatense, dentro de la búsqueda de patrones comunes en distintas lenguas románicas para la expresión de la concesividad. Asume que independientemente de, parafraseable por más allá de o al margen de, se consolida como conjunción concesiva mediante su contenido de ‘indiferencia’, propio del valor que se activa como forma condicional concesiva polar, en combinación con expresiones nominales, con infinitivos y con prótasis condicionales. |
V. Variation et linguistique contrastive |
Aura LEMUS SARMIENTO |
Depuis la parution de la vingt-troisième édition du Dictionnaire de l’Académie royale espagnole où apparaît le mot estadounidismo, il devient de plus en plus pertinent de s’interroger sur le statut et la compatibilité dans le système de la variété que, dans des travaux précédents, l’auteure a nommée spanglish. Cet article analyse des structures qui font partie de la phraséologie de l’espagnol états-unisien, là où l’on emploie preguntar dans des cotextes réservés ailleurs au verbe pedir. En observant les emplois des deux verbes, de Don Quichotte au spanglish, dans une perspective sémiologique, l’auteure tente d’élu- cider les implications de ces emplois pour la cohésion du système. * Desde la aparición de la vigésimo tercera edición del Diccionario de la Real Academia Española donde aparece el vocablo estadounidismo, resulta cada vez más pertinente interrogarse sobre el estatuto y la compatibilidad en el sistema de las variaciones que en trabajos anteriores la autora calificaba de espanglish. Este artículo analiza una de estas estructuras que forman parte de la fraseología del español estadounidense: el uso de preguntar en instancias reservadas al verbo pedir. A partir de una observación de los usos de ambos verbos, de Don Quijote al espanglish y dentro de una perspectiva semiológica, se intentará elucidar las implicaciones de este uso para la cohesión del sistema. |
Yekaterina GARCÍA-MÁRKINA et Damien ZALIO |
Dans cet article, on propose une analyse des emplois marqués du verbe estar dans la langue spontanée du Mexique par rapport à des emplois de stare en italien, lorsque ces deux descendants du latin stare sont en concurrence avec les descendants d’esse (ser / essere). Malgré l’apparente variation libre dans certains contextes, on ne peut pas penser que cette alternance reflète la totale neutralisation des for mes en question. Lorsque ser (essere) est la forme attendue, le choix de la forme marquée (estar / stare) est perçu comme stylistiquement marqué, qu’il s'agisse d’un usage non canonique, dialectal (pour l’italien) ou familier. En plus du marquage stylistique, on doit considérer que les verbes en question ne sont pas des éléments grammaticaux vides de contenu, leur base sémantique permet d’interpréter leur exploitation discursive, en tenant compte de la perspective du locuteur. Les données réelles sont analysées dans le cadre de la Théorie de la relation interlocutive de Catherine Douay et Daniel Roulland (2014), selon laquelle la relation interlocutive constitue le fondement même de tout système linguistique.
* En este artículo se propone un análisis de los usos marcados del verbo estar en las construcciones atributivas en habla espontánea de la Ciudad de México en comparación con algunos usos de stare en italiano, cuando estos dos descendientes del verbo latino stare compiten con los descendientes de esse (ser / essere). A pesar de una aparente variación libre en algunos contextos, los autores no creen que tal alternancia refleje una neutralización total de las formas. La selección de la forma marcada (estar / stare), cuando ser (essere) es la forma esperada, es percibida como estilísticamente marcada sea como no canónica, dialectal (para el italiano) o de uso coloquial. Además de la marca estilística, cabe considerar que los verbos en cuestión no son elementos gramaticales vacíos de contenido, su base semántica permite interpretar su explotación discursiva, tomando en cuenta la perspectiva del locutor. Se analizan datos reales dentro del marco teórico de la Teoría de la Relación Interlocutiva de Catherine Douay y Daniel Roulland (2014), según la cual la relación interlocutiva forma el fundamento mismo de cualquier sistema lingüístico. |
VI. Les marqueurs discursifs |
Anja HENNEMANN et Claudia SCHLAAK |
La réflexion autour de la probable évolution de conjonctions vers des marqueurs de discours est très problématique ; aucun consensus scientifique n’existe encore pour déterminer si une conjonction est devenue un marqueur du discours ou pas. Pour certains linguistes, cette évolution est visible, pour les autres non. On essaiera de déterminer si les deux conjonctions ainsi que et así que peuvent également être considérées comme des marqueurs du discours et si certains dévelop- pements discursifs peuvent être reconnus. Dans ce contexte, on se pose les questions de savoir quels concepts de base sont importants, et quels facteurs sont nécessair es pour déterminer si l’on est face à une certaine ouverture discursive ou à un cas de grammaticalisation. Une analyse qualitative aidera les auteures à se demander s’il y a un développement discursif pour les conjonctions en général ou si l’évolution vers un marqueur du discours dépend toujours du contexte. * La reflexión en torno a la probable evolución de las conjunciones que se convierten en marcadores discursivos es muy problemática; no existe todavía consenso científico para determinar si una conjunción ha pasado a ser un marcador discursivo o no. Para algunos lingüistas, ese proceso evolutivo se puede atestiguar, para otros no. Se intentará determinar si las dos conjunciones, ainsi que y así que se pueden considerar también como marcadores discursivo y si se pueden reco- nocer valores discursivos específicos. Por el momento, cabe plantearse cuestiones acerca de los conceptos básicos que se han de tener en cuenta y de los factores que se han de considerar para determinar si estamos ante valores discursivos específicos o si se trata de casos de gramaticalización. El análisis cualitativo les ayudará a las autoras a preguntarse si existen valores discursivos vinculados con las conjunciones en general, o si la supuesta evolución hacia un marcador del discursivo obedece siempre a efectos puramente contextuales. |
Julia ZULLO |
L’objectif de ce travail est de rendr e compte des sens attribués dans la conversation spontanée à la forme olvidáte. Cette forme est attestée depuis quelque temps, en espagnol de Buenos Aires, dans la conversation entre les adolescents et les jeunes, elle est conjuguée à la deuxième personne de l’impératif avec pronom enclitique, et elle semble assurer des fonctions différentes. Dans le présent travail, l’auteur propose de démontrer son inclusion parmi les marqueurs du discours conversationnel, plus particulièrement ceux qui concernent l’orientation argumentative de l’interlocuteur (Martín Zorraquino et Portolés, 1999). D’autre part, l’utilisation de cette forme impérative dans des contextes symétriques est particulièrement intéressante car elle apparaît dans un contexte sociopolitique caractérisé par la mise en œuvre de stratégies mémorielles. Ces stratégies sont portées par le pouvoir exécutif, concrétisées par des mesures politiques concrètes, elles touchent aussi le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Dans le monde politique, mais aussi dans les médias et souvent dans la sphère publique (McCombs, 2006), les gouvernements de Néstor Kirchner et de Cristina Fernandez de Kirchner ont réussi –avec un impact différent– à rétablir de nombreux signes idéologiques liés à la dictature mais qui semblaient oubliés (desaparecidos, secuestrados, tortura, centro clandestino, etc.). Il est donc paradoxal que le marqueur conversationnel olvidáte émerge à un moment où tout ce qui a trait à la mémoire est valorisé positivement – du moins dans l’absolu, même si tous les locuteurs n’attribuent pas le même sens à olvidáte –, ce qui est attesté aussi bien dans le domaine politique que da ns les médias, dans le discours universitaire ou dans la législation, par exemple. Enfin, l’auteure se propose d’analyser cette forme dans son contexte, d’essayer d’associer son emploi à quelques variables socio-culturelles (en principe, l’âge, le sexe et le niveau d’éducation) et, au moyen d’une analyse située, d’en établir les effets de sens. Pour ce faire, on part d’un corpus de dix occurrences du marqueur dans des conversations spécifiques, en tenant compte du tour de parole contenant la forme étudiée, ainsi que le tour de parole précédent et suivant. En principe, il faut admettre l’existence d’au moins deux emplois non conventionnels du marqueur analysé : d'une part, un sens opposé à l’orientation argumentative de l’interlocuteur (Ascombre et Ducrot, 1994), équivalent à « cela ne se produira pas » et d’autre part, un sens favorable à l’orientation argumentative de l’interlocuteur, comparable au sens de « ne vous inquiétez pas ». L’auteure est consciente du fait qu’il s’agit ici d’une étude exploratoire, mais ses conclusions en l’état permettront d’avancer dans la considération d’autres variables indépendantes et de contextes plus larges. * El objetivo de este trabajo es dar cuenta de los sentidos asignados en la conversación espontánea a la forma olvidáte. Registrada desde hace algún tiempo en conversaciones entre adolescentes y jóvenes en español de la ciudad de Buenos Aires, esta forma en segunda persona del imperativo con pronombre enclítico parece emplearse con distintas funciones. En el presente trabajo la autora se propone demostrar su inclusión en el conjunto de los marcadores discursivos conversacionales, más específicamente aquellos orientados a los dichos del interlocutor (Martín Zorraquino y Portolés, 1999). Por otra parte, resulta especialmente interesante el uso de esta for ma imperativa en contextos simétricos porque la misma se registra en un contexto sociopolítico caracterizado por la implementación de las llamadas políticas de la memoria. Estas políticas realizadas a través de medidas concretas que, impulsadas desde el poder ejecutivo, alcanzaron al poder egislativo y al judicial, las gestiones de Néstor Kirchner y Cristina Fernández de Kirchner, lograron reinstalar –con distintos tipos de acentos valorativos– no sólo en la agenda política sino también en la mediática y en muchos casos en la pública (McCombs, 2006), muchos signos ideológicos vinculados con la dictadura que parecían olvidados (desaparecidos, secuestrados, tortura, centro clandestino, etc.). Resulta paradójico, entonces, que el marcador conversacional olvidáte surja en un momento en que todo lo que tiene que ver con la memoria es valorado positivamente –al menos así, en abstracto y aunque no todos adjudiquen el mismo sentido al término– no sólo desde el campo político sino también desde los medios masivos de comunicación, el discurso académico, la legislación, etc. Finalmente, nos proponemos analizar la aparición de esta forma en contexto, intentar asociar su uso a determinadas variables socioculturales (en principio, edad, género y nivel educativo alcanzado) y a través del análisis local establecer sus sentidos. Para ello se parte de un corpus de diez ocurrencias del marcador en conversaciones concretas, considerando el turno completo a la ocurrencia así como también el anterior y el posterior. En principio, cabe admitir la existencia de al menos dos usos no convencionales del marcador analizado: por un lado, un sentido opuesto a la orientación argumentativa del interlocutor (Ascombre y Ducrot, 1994) , equivalente a “eso no va a ocurrir” y, por otro, un sentido favorable a la orientación argumentativa del interlocutor, equiparable a “no te preocupes”. La autora es conscient e de que se trata de un estudio exploratorio, pero las conclusiones de esta etapa son indispensables para avanzar en la consideración de otras variables independientes y contextos más amplios. |